Flore

Flore

En raison de la grande diversité des conditions climatiques et du relief très accidenté du Panama, on a relevé 12 zones de vie ainsi que 8 zones de transition.

Lagunes, marais, zones herbacées, mangroves, plaines, forêts tropicales sèches, forêts tropicales humides et plaines subalpines de haute altitude découpent ainsi le paysage selon l’altitude atteinte et la région visitée. Les hautes chaines de montagnes du pays constituent des limites météorologiques ainsi que la ligne de partage des eaux entre l’atlantique et le pacifique.

Bien que le Panama ne représente qu’une infime partie de la surface de la  terre, on y compte 5%  de toutes les espèces végétales et animales existantes. S’y côtoient donc quelques 10 000 espèces de plantes, soit presque autant que dans toute l’Europe, 1000 espèces d’arbres ainsi que 1200 espèces d’orchidées dont la fleur l’Espiritu Santo, une orchidée de couleur blanche.

Certaines plantes produisent des substances toxiques afin de protéger leurs jeunes feuilles contre les herbivores, tandis que d’autres produisent des fruits particulièrement riches qui seront absorbés par les insectes et les animaux dont les défécations répandront les graines loin de l’arbre. Les deux périodes principales de floraison vont de mars çà juin, à savoir au début de la saison des pluies et à la fin de la saison des pluies (de septembre à octobre). Seule la première période est indispensable pour la production de la semence.

Depuis longtemps, les biologistes du monde entier recherchent la cause de la grande variété de la flore et de la faune dans cette partie du monde.

– Pourquoi en effet peut-on trouver de 10 à 15 fois plus d’espèces différentes d’arbres en Amérique Centrale qu’ailleurs ?

– Et comment se fait il que la variété, aussi bien dans les formes qu’au niveau des modes de vie et d’alimentation, soit si importante chez les animaux ?

– D’où peut donc provenir un tel éclatement et pourquoi plus spécifiquement à cet endroit ?

– Aussi, comment se fait il qu’une même espèce végétale se trouve parfois dispersée en plusieurs endroits différents, fort éloignée les uns des autres ?

L’une des thèses intéressantes serait celle de la protéine disponible. Les protéines sont en effet un élément indispensable à toute forme vivante. Les protéines composées d’acides aminés, sont surtout contenues dans les fruits, les jeunes feuilles, les pousses et les graines. Les animaux se procurent donc ces acides aminés en mangeant les jeunes pousses ou en dévorant d’autres animaux en ayant consommés.

Dans les régions tempérées ou les saisons sont marquées, l’arrivée du printemps provoque le réveil de la nature, une véritable explosion de jeunes pousses apporte un afflux massif de protéines. Ainsi les animaux dépendant de ces aliments se sont adaptés et ont réglé leur mode de vie sur ce cycle. Les animaux migrateurs affluent au printemps et, quand les mammifères, en accord avec ce cycle, mettent bas, les nouveau-nés ont donc accès à cette manne.

Dans les régions tropicales, le cycle des saisons est très court et donc la masse produite de protéines est telle que l’espèce végétale peut assurer sa survie, le climat clément fait que le développement végétal est possible durant toute l’année.